La question environnementale est devenue une préoccupation majeure pour la plupart des pays dans le monde. En France, de nombreux indicateurs existent pour évaluer nos impacts écologiques. Le DPE (diagnostic de performance énergétique) et les GES (gaz à effet de serre) sont deux termes que l’on entend désormais partout. Mais quelle est la différence entre ces deux indicateurs en évaluation environnementale ? Explications.
Qu’est-ce qu’un DPE ?
Définition du DPE
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sert à évaluer la consommation d’énergie d’un bâtiment en évaluant sa performance énergétique. Il calcule l’énergie consommée annuellement par le logement en kWh/m².an, en prenant en compte les sources d’énergie.
Le DPE et l’évaluation des GES sont souvent confondus, mais leur distinction est en fait assez simple : la catégorie des GES n’est qu’une composante du DPE. Il est important de noter que ces deux classes sont indépendantes l’une de l’autre. Ainsi, un logement peut avoir une bonne performance énergétique (classe B) tout en ayant une mauvaise performance environnementale (classe F), et inversement. Le DPE est donc un outil complet et utile pour évaluer la performance énergétique et environnementale globale d’un logement.
DPE et GES sont donc deux indicateurs qui permettent d’évaluer les impacts environnementaux de manière différente, mais qui sont liés dans leur analyse. Nous allons donc explorer ces deux indicateurs afin de mieux comprendre leurs applications et leurs différences dans le domaine de l’immobilier.
Le DPE, un diagnostic incontournable
Aujourd’hui, le diagnostic de performance énergétique (DPE) reste un outil incontournable pour évaluer la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment. Il permet de mesurer et d’estimer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation du chauffage, de la ventilation, de la climatisation et de la production d’eau chaude. Le DPE se base sur une analyse énergétique de bâtiment, réalisée par un professionnel certifié.
Il permet d’identifier les sources de déperdition énergétique et les pistes d’amélioration pour réduire la facture énergétique. Il s’agit d’un document obligatoire. Il doit être fourni aux futurs acquéreurs ou locataires d’un bien immobilier, afin de les informer sur la performance énergétique du bien et de les sensibiliser à l’importance d’une consommation énergétique responsable.
Qu’est-ce que la classe gaz à effet de serre ?
Définition
La classe gaz à effet de serre (classe GES) permet d’évaluer l’impact environnemental d’un bâtiment en termes d’émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
En classant le bâtiment en fonction de l’intensité de ses émissions, cette classe permet d’identifier les sources de gaspillage d’énergie et les axes d’amélioration à prioriser pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. De plus, cette classe est un indicateur important pour les propriétaires et les locataires soucieux de l’environnement, qui peuvent ainsi choisir de privilégier des bâtiments à faible intensité de gaz à effet de serre.
Le résultat de ce calcul des émissions de GES est exprimé en kilogramme équivalent CO2. Selon le poids annuel de CO2 qu’émet le logement, il sera classé de A à G, selon ses performances énergétiques.
Rappel sur les gaz à effet de serre
Les gaz à effet de serre englobent une variété de gaz qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère de la Terre, contribuant ainsi au réchauffement climatique.
Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), mais il en existe d’autres tels que les hydrofluorocarbures (HFC) et les perfluorocarbures (PFC) produits par les activités humaines.
Ces gaz sont émis en grande quantité chaque année par l’utilisation de combustibles fossiles, les pratiques agricoles et industrielles, ainsi que par la déforestation. Leur accumulation dans l’atmosphère augmente la température planétaire, perturbant les cycles naturels et ayant des conséquences néfastes sur l’environnement et la vie sur Terre.
La classe gaz à effet de serre est donc une question cruciale de notre temps qui nécessite une action urgente pour limiter ses émissions et réduire notre empreinte carbone.
Le lien entre la classe gaz à effet de serre et la consommation d'énergie
Il existe un lien direct entre la classe gaz à effet de serre et la consommation d’énergie. En effet, la plupart des gaz à effet de serre sont produits par la combustion d’énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz et le charbon qui fournissent une part importante de l’énergie consommée dans le monde.
Par conséquent, plus nous consommons d’énergie, plus nous émettons de gaz à effet de serre, ce qui contribue significativement au changement climatique. Ainsi, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est essentiel de diminuer notre consommation d’énergie en recourant à des sources d’énergie renouvelables et en adoptant des pratiques économes en énergie telles que l’utilisation de matériaux de construction verts ou l’isolation thermique des bâtiments.
Quelles sont les différentes classes GES ?
Le parc immobilier français est classé en 7 niveaux en fonction de ses émissions de gaz à effet de serre. Les notes vont de A à G. La note la plus élevée est A et la plus basse est G.
Les “meilleurs élèves” : Les classes A et B
Les classes A et B regroupent les logements dits “verts, propres ou économes”.
Écologiques, ces habitations utilisent des énergies renouvelables, sont dotées d’une isolation performante, permettant ainsi d’éviter les pertes d’énergie :
- La Classe A regroupe les logements émettant moins de 5 kg eq CO2/m².an
- La Classe B regroupe les logements émettant 6 à 10 kg eq CO2/m².an
La classe C dite “standard”
La catégorie C comprend les habitations qui émettent entre 11 et 30 kg eq CO2/m².an. Ces logements sont principalement considérés comme ayant un niveau d’efficacité énergétique standard.
Bien qu’ils possèdent un impact écologique modéré, ils peuvent encore être améliorés. La mise en œuvre de sources d’énergie renouvelables ou la réalisation d’améliorations spécifiques, telles que l’isolation ou le remplacement des systèmes de chauffage, peuvent réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre.
Les classes D et E : bientôt dans le collimateur du Gouvernement !
Les habitations qui émettent de 21 à 35 kg de CO2 eq/m2.an sont classées dans la classe D, tandis que celles qui émettent de 36 à 55 kg de CO2 eq/m2.an sont classées dans la classe E.
Ces logements sont généralement anciens, construits avant 1975. Ils nécessitent des travaux de rénovation plus ou moins importants, tels que l’isolation des toits, des murs et des sols, l’installation de fenêtres à double vitrage ou encore le remplacement de la chaudière.
Les “plus mauvais élèves”, classés F et G : les passoires thermiques
La classe F regroupe les logements émettant 56 à 80 kg eq CO2/m2.an. Plus énergivore et polluante, la classe G regroupe les logements émettant plus de 80 kg eq CO2/m2.an.
Ces logements, communément appelés “passoires thermiques“, sont très polluants. La loi sur la transition énergétique cible spécifiquement ces logements, obligeant les propriétaires à entreprendre des travaux d’amélioration de performance énergétique.
Face à l’urgence climatique, le DPE change. Pour connaître les nouvelles lois en vigueur, lisez nos articles dédiés.
Les éléments pris en compte dans le calcul de la classe gaz à effet de serre : isolation, chauffage, refroidissement, ventilation et éclairage
Dans le calcul de la classe gaz à effet de serre, plusieurs éléments sont pris en compte, notamment l’isolation, le chauffage, le refroidissement, la ventilation et l’éclairage.
L’isolation joue un rôle majeur dans la réduction de la consommation d’énergie, car elle permet de limiter les pertes thermiques. Lorsque le bâti est bien isolé, le besoin en chauffage est réduit, ce qui entraîne une diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Le chauffage est également un élément important, car il représente souvent la principale source de consommation d’énergie dans les bâtiments.
Le refroidissement est également considéré, car il nécessite également de l’énergie.
La ventilation permet quant à elle de renouveler l’air intérieur, mais elle peut également consommer de l’énergie en fonction de son système de fonctionnement.
Enfin, l’éclairage est pris en compte, car les systèmes d’éclairage peuvent également consommer une quantité importante d’énergie. Ces différents éléments sont étudiés dans le calcul de la classe gaz à effet de serre, afin de déterminer l’impact total du bâtiment sur l’environnement.
Comment améliorer la classe gaz à effet de serre d'un bâtiment ?
ll existe plusieurs moyens pour améliorer la classe gaz à effet de serre d’un bâtiment.
Tout d’abord, il est important de veiller à une bonne isolation thermique de l’ensemble de la structure. Cela permet de réduire les pertes de chaleur et donc de diminuer la consommation d’énergie liée au chauffage.
Ensuite, il est recommandé d’installer des fenêtres et des portes de qualité, dotées d’un double ou triple vitrage. Cela permet également de renforcer l’isolation thermique du bâtiment.
La mise en place d’une ventilation performante, permet une meilleure circulation de l’air et contribue aussi à réduire la production de gaz à effet de serre d’un bâtiment.
L’utilisation d’équipements, d’un système de chauffage et de climatisation plus économes en énergie améliore la classe gaz à effet de serre. La production d’électricité grâce à des énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire ou éolienne, peut permettre de réduire la consommation d’énergie fossile et donc la production de gaz à effet de serre. Pour finir, les travaux de rénovation énergétique vous seront d’une grande utilité si votre bien est actuellement classé E, F ou G au DPE.
Les avantages de l'amélioration de la classe gaz à effet de serre
L’amélioration de la classe gaz à effet de serre présente de nombreux avantages, notamment des économies d’énergie, une réduction des émissions de gaz à effet de serre et une amélioration du confort d’habitat. En optant pour des équipements à haute efficacité énergétique, vous pouvez réduire considérablement les coûts d’énergie, réaliser des économies importantes sur vos factures et bénéficier d’une température constante dans les pièces ainsi qu’une qualité de l’air améliorée.
L’adoption de toutes ces mesures contribue à lutter contre le changement climatique en atténuant les effets du réchauffement de la planète.
En somme, l’amélioration de la classe gaz à effet de serre offre de nombreux avantages économiques, écologiques et de confort pour la maison ou le bâtiment.
Pour finir, les logements dits économes, verts ou BBC (Basse Consommation) ne subissent pas de décote et se revendent plus cher sur le marché immobilier.
- Le DPE calcule l’énergie consommée annuellement par le logement en kWh/m².an.
- La classe GES chiffre les émissions de gaz à effet de serre d’un logement en kg eq CO2/m2.an.
- Le DPE et le GES donnent un score avec des lettres allant de A à G.
