Le marché immobilier lyonnais a été marqué par un retournement brutal de tendance au cours des derniers mois. Dans une ville réputée pour ses prix élevés, la remontée des taux d’intérêt a impacté de façon profonde le pouvoir d’achat des acquéreurs, réduit drastiquement le niveau de demande. Conséquence ? Une chute des prix dépassant 10 % dans certains quartiers.
Baisse des prix : un trou d’air durable pour l’immobilier lyonnais ?
Il fait bon être un acquéreur en quête d’opportunité sur le marché immobilier lyonnais en ce début d’année 2024 ! La hausse globale des taux d’emprunt y est compensée, plus qu’ailleurs, par une diminution des prix bien supérieure à la moyenne nationale.
Pour faire l’acquisition d’un bien dans l’agglomération lyonnaise, le tarif moyen s’établissait à 5 066 € par mètre carré à la fin novembre 2023. Ce montant reste, certes, l’un des plus élevés parmi les grandes métropoles françaises : il est dépassé par Nice, mais aussi – bien sûr – la région parisienne. Pour autant, la dynamique est très favorable :
- Les prix affichés en agence affichent une diminution sur douze mois de 6,3 %.
- Les acquéreurs conservent ensuite leur position de force pendant la phase de négociation : les prix à la signature chez le notaire ont diminué de 7,3 % en douze mois – contre -2,1 % seulement pour la tendance nationale.
À l’inverse d’autres grands centres urbains, comme Marseille, la tendance baissière à Lyon est engagée de façon franche. Comme le rappelle Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI:
« L’année 2023 a été celle de la baisse des prix des logements anciens, mais pas partout et à des rythmes très différents selon les territoires ».
Quels sont les arrondissements lyonnais à privilégier ?
Bonne nouvelle : tous les quartiers lyonnais connaissent une baisse des prix sur l’année écoulée, sans aucune exception !
Les différents arrondissements se distinguent surtout par l’intensité de la tendance :
- Situé au confluent de la Saône et du Rhône, le 1er arrondissement connaît la chute la plus significative des prix de l’immobilier avec -11,3 %. Ce repli rapide n’en fait plus le quartier le plus cher de la ville, avec un tarif de 5 589 € au mètre carré. Le secteur constitue une opportunité attractive d’investissement. Les ruelles pavées du Vieux Lyon, à proximité immédiate de l’hôtel de ville et de la place des Terreaux, invitent à la découverte d’immeubles ayant souvent beaucoup de cachet.
- Le 2e arrondissement affiche une baisse de 8,3 %, mais reste de loin l’adresse la plus prestigieuse : comptez encore plus de 6 000 € au mètre carré ! Investir dans ce quartier prisé offre notamment l’accès aux quartiers typiques les plus commerçants de la ville.
- Entre la colline de Fourvière et la Saône, le 5e arrondissement a connu, lui aussi, une année faste pour les acquéreurs avec une baisse spectaculaire de 9,4 %. Le quartier est aussi l’un des plus accessibles, à « seulement » 4 459 € au mètre carré. L’avenue Adolphe Max, ponctuée de commerces pittoresques, dévoile une atmosphère unique.
D’autres zones de l’agglomération lyonnaise proposent des diminutions un peu plus modestes, mais toujours très attractives :
- En baisse de 5,8 %, le 3e arrondissement est notamment dominé par l’activité immobilière du quartier de la Part-Dieu, en pleine restructuration. Il propose aussi des espaces verts appréciés, comme le parc Blandan.
- Affichant la baisse la plus modérée de la ville (-2,7 %), le 8e offre enfin une grande variété de cadres de vie au sud-est de l’agglomération. Vous y bénéficierez de tarifs plus accessibles en comparaison de l’hypercentre, à environ 4 500 € par mètre carré.
À la recherche d’une bonne opportunité ?
Vous trouverez les tarifs les plus avantageux en prospectant dans le 9e arrondissement et du côté de Gare de Vaise. Le secteur, affichant une baisse de 5,6 % sur un an, s’apprête à passer sous la barre symbolique de 4 000 € par mètre carré !
Quelles tendances pour l’immobilier à Lyon en 2024 ?
En 2024, le marché de l’immobilier à Lyon devrait continuer à suivre une tendance baissière, au moins dans l’immédiat et jusqu’au printemps. Le phénomène s’inscrit, en effet, à la fois dans un contexte local et national : celui de la baisse drastique du volume de transactions, alimentée par la hausse rapide des taux d’intérêt des prêts immobiliers.
En rythme trimestriel glissant, la diminution du nombre de ventes atteint ainsi 31,5 % à l’échelle de la France.
Pour répondre à cette conjoncture, plusieurs mesures ont été annoncées, visant à faciliter l’accès au crédit immobilier pour les ménages. L’allongement de la durée maximale des prêts avec travaux de rénovation énergétique, notamment, pourrait redonner une légère marge de manœuvre à certains projets d’acquisitions dans l’ancien, notamment dans le Vieux Lyon. Passant de 25 à 27 ans, cette extension s’appliquerait aux projets de transformation ou de rénovation représentant plus de 10 % du montant total de l’opération immobilière¹.
Après une décennie folle, la contraction actuelle du marché immobilier à Lyon peut représenter l’opportunité attendue de longue date par les investisseurs. Les acquéreurs gagnants seront ceux parvenant à négocier le prix de vente, mais aussi le taux de leur crédit.
- Le marché immobilier lyonnais affiche une tendance forte à la baisse des prix sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt, mais aussi de la raréfaction des transactions.
- Dans certains arrondissements de la ville, la diminution constatée des tarifs sur douze mois est spectaculaire et dépasse 10 %.
- Il est encore trop tôt pour pronostiquer une stabilisation ou une poursuite de la tendance au cours de l’année à venir.
Sources
¹ – https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A17028